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Chapitre XXIII - Envole-moi

Sur une plage de sable le long de la côte des zèbres.

 

L’astre solaire sortit des eaux en quelques minutes à peine. Esteban ne plissa même pas les yeux en contemplant le spectacle. Depuis sa métamorphose, il pouvait contempler le soleil directement sans s'y brûler la rétine. Il y devinait, comme sur la Lune, la silhouette d’une tête de licorne. Dans ce monde, les levers, comme les couchers de soleil, étaient toujours d’une rapidité déconcertante. En moins de dix minutes l’astre était déjà haut sur l’horizon.

Alors que tous s’activaient à préparer un petit déjeuner dans l’aube naissant, le jeune pégase déploya ses ailes, face à la mer. Il en avait rêvé toute la nuit. Il voulait s’y essayer tant qu’il en avait le courage et qu’il n’était pas encore complètement éveillé, après il n’oserait plus. Profitant de la légère brise matinale, le poulain s'élança, il courut directement vers les flots. La légère déclivité de la plage et la marée basse lui donnèrent la place et l'élan nécessaire. Se remémorant les conseils d’Hitatsu de la veille, il battit ses nouveaux membres avec force, mais surtout il rechercha à ressentir les vents et les courant dans ses plumes. C’était comme sentir l’eau glisser sur sa peau quand on nage. Tel un jeune albatros l’envol fut pataud et laborieux, les sabots cognèrent l’écume des vagues, le sel lui embruma les yeux, les embruns mouillèrent ses bords d’attaque pourtant la gravité s’inclina et la magie se fit : il avait pris son envol. 

Le temps d’un battement de cœur il avait filé en ligne droite vers le large sur plus d’une centaine de mètres, courant presque à la surface des vagues plus que sur les airs. En vol, les distances filaient. Esteban n’osait pas changer de cap, ni prendre de l'altitude car il ne savait trop comment faire. Il avait voulu décoller et n’avait pas réfléchi plus loin. Il tenta de se retourner pour voir le rivage qui s'éloignait à tire d’aile mais c’est tout son poitrail qui pivota avec sa tête, amorçant un virement de bord. Au ras des flots ce déséquilibre entraina  la tasse immédiate, en un grand plouf sonore et visuel.

Malgré l’heure matinale, l’eau était chaude et transparente. Les premiers rayons du soleil se réfléchissaient sur une eau bleu outremer. Le sable blanc du fond renforçait encore plus l’aspect turquoise des eaux tropicales. Les patates de corail épars du bord de mer offraient un abri bienvenu aux myriades de poissons multicolores. En d’autre circonstance la baignade aurait été agréable. 

Bien qu’avec ce corps de poney soient venus à Esteban quelques réflexes de nage, dans l'élément aqueux ses ailes étaient plus un handicap qu’une aide. Voyant la catastrophe, Tao se précipita à l’eau. L’ancien indien savait déjà nager du temps de son humanité et il n’eut aucun mal à rejoindre son ami. Heureusement, le rivage n’était pas si loin et avec son ami rapidement à ses côtés le retour à la terre ferme fut une formalité. Plus de peur que de mal. Quand le petit pégase posa son sabot sur la plage, tous l’entouraient, inquiets. Les reproches plurent sur le pauvre Esteban, tous critiquaient son manque de prudence et sa témérité folle. Paradoxalement, le seul à ne rien dire fut Morales. Surpris de ce retournement de situation, Tao, plus observateur que les autres, lui demanda pourquoi. Le vétéran lui lâcha un énigmatique “Alejandro avait lui attendu le troisième jour avant de s'envoler.”

Hitatsu se plaignit qu’avec tout ce sel dans les plumes il allait falloir des heures pour tout lustrer. Esteban poussa l’étalon de naissance à la mer en hurlant et riant que tant qu’à perdre la matinée autant que ce soit pour un bonne raison. La demi-journée qui suivit se passa en jeux d’eau et baignade pour tout le groupe. Pedro qui n’avait jamais nagé de sa vie s’y découvrit une certaine affinité pour l’apnée alors que Sancho profitait du volume de son corps pour créer encore plus d'éclaboussures sur les autres quand il plongeait dans les vagues. Grâce à la portance de l’eau Hitatsu put s’essayer la bipédie, malgré les conseils et avis des anciens humains ce moyen de locomotion le laissa dubitatif. C’était comme avancer en étant cabré en permanence. Suivant son habitude Morales fut le seul à rester en retrait, guettant la jungle d’où, la Vierge soit louée, aucun ennemi ne surgit. 

Brusquement, sur les coups du midi solaire, une épaisse et grasse fumée s'éleva à l’horizon. Elle provenait de l'intérieur des terres. Son origine correspondait à la direction la plus probable du camp des conquistadors. Quoi qu'il s’y passe entre Espagnols et zèbres, un des deux bords l’emportait sur l’autre, il fallait partir.

Cela eut l’effet d’un baquet d’eau froide, dégrisant toute la troupe, rappelant à tous les dures réalités de ce monde. On dut alors décider d’où aller et quoi faire. Seul Morales avait une idée précise. Il souhaitait retrouver le corps de son ami et lui donner une sépulture décente pour s’y recueillir. À présent il ne remettait plus en doute le témoignage d’Hitatsu. La suite, on aviserait une fois sur place. Faute de mieux, le petit troupeau prit la direction de l’île abritant la grotte avec les restes de Navarro. Les six poneys longèrent la côte aussi vite que leurs sabots le leur permettaient. 

Pour leur bonheur, le rivage demeura sablonneux tout du long. Les seules difficultés furent de traverser les quelques embouchures de cours d’eau qui dépassaient la taille d’un ruisseau. 

Dès le matin du deuxième jour la fumée ne fut plus visible à l’horizon et avec sa disparition la tension dans le groupe retomba. Seul Morales gardait une attention constante. Au soir, on fit escale à l’embouchure d’une des nombreuses rivières qui parsemaient la côte. Le bain d’eau douce pour se débarrasser de la sueur de la journée et tout le sel accumulé se transforma à nouveau en une immense bataille d’eau. 

La nature était absurdement généreuse : il n’y avait qu'à se baisser pour ramasser de quoi se sustenter : toutes les plantes on presque étaient comestibles et révélaient une palette de goût surprenante. Une envie de fruits de mer ? Crabes, coquillages ou algues ce n’est pas ce qui manquait. Une petite soif ? Prenez donc une noix de coco ou désaltérez-vous donc à l’un des nombreux ruisseaux rencontrés. Morales n’en croyait pas ses yeux, lui habitué à lutter à chaque instant contre une nature hostile et folle qui voulait littéralement sa peau à chaque pas. Les serpents, araignées, bêtes fauves et autres dangers semblaient ignorer le petit troupeau alors qu'habituellement ils agressaient l’envahisseur à chacun de ses pas. Le vétéran était quelque peu déstabilisé par ce changement de paradigme. Pour Hitatsu, à l’inverse, cela relevait de la normalité la plus banale. Les quatre autres, encore fraîchement débarqués en ce monde, n’avaient pas d'à priori.

Le pégase de naissance connaissait toutes des plantes comestibles de la région. Tao buvait ce savoir comme une éponge. Mais le plus efficace dans la recherche de nourriture était Sancho. Il démontrait une vraie facilité à découvrir tout ce qui était mangeable, son sabot tombait dessus à chaque fois, sans effort. 

Le dernier exploit en date de Sancho fut de littéralement trébucher dans un trou qui se révéla être une ruche sauvage cachée dans un terrier de lapin dans les dunes du rivage. Les abeilles, plutôt que de l'agresser, le laissèrent prendre leur rayon surchargé de miel sans protester. Et c’était comme ça pour tout ce qui était nourriture, fruits, coquillages, il les trouvait sans effort. C’était comme si Sancho avait un don pour ça, fit remarquer Tao. Comme en écho à la déclaration du poulain une lueur diaphane illumina pendant de brefs instants les flancs de Sancho. Une corne d'abondance débordant de nourriture et de fruits tropicaux y avait fait son apparition. Le gros andalous avait lui aussi sa marque de beauté ! Au soir l’étalon fut plus plein d'orgueil qu’une outre. Il demanda à se faire appeler señor Sancho. Il s’imaginait déjà signer avec un anneau sigillaire frappé de sa marque tel un blason. Le repas improvisé au coin du feu fut encore plus savoureux que le précédent. Ses compagnons passèrent la soirée à le chambrer mais tous étaient heureux pour lui. 

Le lendemain de la découverte du talent spécial de Sancho, il fallut toute l’instance de Morales pour qu’avec l’aide du couteau et du savoir-faire d’Hitatsu la troupe se bricole un traîneau à claies et des filets tressés pour transporter quelques provisions d’avances, au cas où…

En fin de matinée Esteban réussit son envol, cette fois-ci accompagné par Hitatsu. D’après l'étalon, le fait de voir un autre poney récupérer sa marque de beauté l’avait affirmé dans sa magie. Hitatsu ne pouvait pas l’expliquer mais il la sentait, plus forte, coulant en lui avec une vigueur qu’il n’avait jamais sentie. Le décollage de la paire de pégase fut une formalité. Cette fois-ci, Hitatsu n’eut nul besoin de courant ascendant ou de promontoire, quelques battement d’ailes suffirent à s’arracher à la gravité. Un frémissement soulevait des nuages de sable. L’air coulait dans ses plumes comme une eau surgissant d’une source, vive et vivifiante. Après un décollage en chandelle et quelques tours de chauffe, les deux pégases régalèrent leur compagnon de voyage d’un véritable ballet aérien. Les tonneaux et autres immelmans vinrent tout seul, les acrobaties s'enchainèrent. A ce jeu-là, le poulain fut plus aventureux que l’étalon. Sous les sabots des deux volants et au bord d’attaque de leurs ailes se formèrent des trainées nuageuses. L’humidité, omniprésente dans cette atmosphère tropicale, se condensa avec une facilité déconcertante dans le sillage du duo. C’était pour Hitatsu, une capacité toute théorique des pégases. Seuls les plus expérimentés des guerriers aigles étaient en principe capables de ce prodige. La voir en application dans son propre sillage le surprit. Le reste du groupe fut encore plus estomaqué quand ils surent que ce n’était là que son troisième envol. 

Poussé par curiosité Hitatsu tenta de marcher sur les mini nuages ainsi constitués. Et à sa grande surprise ça fonctionnait. Le contacte duveteux de l’eau condensée sous ses jambes était chatouilleuse. Pour l’orphelin trop tôt séparé de ses parents, la capacité de marche sur les nuages des gens de sa race n’avait été qu’une légende, un conte avant de s’endormir vaguement entendu dans ses plus jeunes années. Le toucher du sabot… C'était irréel… Le pégase rondouillard en pleura de joie.  

Dans l'après-midi suivant cet exploit, il fut décidé de faire une reconnaissance aérienne de la destination, le troupeau n’en n’était plus trop éloigné. 

À environ une journée de marche le long de la côte s’ouvrait une large et profonde baie bien abritée fermée par une île rocheuse aux rivages déchiqueté. A tire d’aile il fallut moins d’une heure. Malgré les récriminations d’Esteban Hitatsu avait décidé qu’il irait seul. Ce fut une des rares fois où le poney natif fut d’accord avec Morales.

Au fond de l'anse se trouvait l'embouchure d'une large rivière, celle par laquelle il était descendu, porté par le courant, blessé et inconscient, tout emmailloté dans cette tenue de guerrier jaguar. C’était il y avait moins d’un mois et c’était pourtant comme si c’était à des siècles en arrière. Hitatsu porta son regard sur le long filet brillant serpentant dans l’océan de verdure. En suivant le cours d’eau il pourrait peut-être retrouver son ami Dathcino... Avec sa nouvelle capacité à voler, traverser ces étendues de jungle serait un jeu de poulains. Hélas cela voudrait dire abandonner ses compagnons terrestres derrière. 

Un vol de mouettes le dépassa, sortant l'étalon de ses rêveries. Les oiseaux de mer plongèrent en bande et se posèrent sur la fine langue de sable au débouché de la rivière, là où il avait échoué. Avec la marée haute, elle était à peine visible. La mer devait être basse à son premier passage. Au-delà de ce fleuve, le reste du rivage était noyé dans une mangrove épaisse. Le littoral se perdait dans cette forêt lacustre. Impossible pour les terrestres de passer par là à moins de se mouiller. Tous avaient fait des progrès monstrueux en natation mais pas de quoi se lancer dans le grand bain. 

Au large, l'imposante île rocheuse n’avait pas bougé. Moins de dix minutes de vol à pleine vitesse furent nécessaires pour en rallier les rivages. Depuis le continent les lieux semblaient toujours aussi inhabités et inhospitaliers. En touchant terre Hitatsu n’eut aucun mal à retrouver son ancien campement. Les “simples” salades de lichen qu’il s’y était cuites à la braise lui semblaient à présent bien fades en comparaison des petits plats de Sancho. C’est dingue la vitesse à laquelle on s'acclimate au luxe. Il avait hâte de faire découvrir toutes ses saveurs à Dathcino. Dathcino… 

Aucune trace de passage récent autour de l'âtre abandonné dans le creux de rocher à deux pas de la plage. Même son radeau de fortune était encore là. Depuis son précédent passage, les humains n’avaient rien découvert. Avaient-ils même organisé des patrouilles jusqu'ici ? Décidément ils n’étaient pas très consciencieux sur la sécurité. Pour leur défense, leur fortin était situé de l’autre côté de l’île. En ligne droite la distance n’était pas grande mais il aurait fallu avancer à travers un chaos de roche et de végétation presque infranchissable pour eux.

Hitatsu s'obligea à retraverser l’île à sabots et non à tire d’aile. On n’est jamais trop prudent et se faire repérer maintenant serait stupide. Certes, par rapport à un terrestre ou une licorne il était mille fois plus mobile mais revenir aux sauts de cabris et autres cabrioles pour avancer c’était si... limitant… Le pégase ne comprenait même plus comment il avait fait pour vivre sans le vol, c’était une part tellement intrinsèque de son existence que la lui arracher maintenant qu’il en avait conscience… Être rivé au sol, c'était comme des barreaux invisibles d’une cage. Plus jamais il ne se laissera enfermer, plutôt la mort. Avec toutes ces considérations en tête, Hitatsu eut une pensée pour ses aînés, ceux qui étaient adultes au moment de l'arrivée du fléau et qui y ont perdu leur magie ainsi que leur capacité à voler. Comment ont-ils fait pour continuer à vivre ? Était-ce cela le poids des responsabilités ?

La petite crique face au large était vide, il n'y avait aucun navire à l'ancre. Une légère fumée montait du fortin lové à flanc de falaise, témoignage d’une activité humaine dans ses murs. Hitatsu resta à distance raisonnable et ne s'approcha pas davantage, il ne tenait pas à être repéré et il lui fallait faire son rapport., il trouva sans mal une bonne cachette entre les pitons rocheux avec une vue dégagée sur la bâtisse. Avec ses yeux perçants, il n’eut aucun mal à détailler l’activité. Il compta une dizaine d'individus. La plupart se contentaient de rester à ne rien faire, à l’ombre de la véranda, jouant aux cartes ou aux dés en un ennui manifeste.  En plus de cinq heures d'observations, la seule fois où Hitatsu vit quelque chose d’un tant soit peu martial fut au moment où un homme seul traversa la cour pour aller relayer son collègue placé dans une guérite face à la mer. L’ancienne vigie retraversa la cour dans l’autre sens. Il faudra demander à Morales pour jauger de la réelle valeur militaire de cette garnison mais elle ne semblait pas bien élevée. Le gros point noir était que la plage d’où l’on pouvait accéder à la grotte servant de charnier était visible depuis ce poste d’observation.

Hitatsu estima qu’en profitant de la nuit il pourrait peut-être se faufiler sous le regard de cette sentinelle peu attentive. Mais l’attente jusqu’au crépuscule serait beaucoup trop longue. Surtout les autres allaient s'inquiéter et il se devait de rentrer faire son rapport.

 

Pendant l’absence du pégase le reste du groupe trouva à s’occuper. Sous les ordres de Morales le plus de vivre possible furent rassemblés et quelques armes bricolées : des pieux grossièrement taillés et chauffés au feu, des liasses de cordages faites de lianes tressées et furent rassemblées, ça ferait des filets de fortune. 

Tous à présent arrivaient à saisir des objets avec leurs sabots, Esteban arrivait même à utiliser les bords d’attaques de ses ailes comme des pinces. Morales était dubitatif, pour avoir tordu et cassé un certain nombre de poignets les angles que faisaient les membres de son troupeau, jambes où ailes n’avaient rien de naturel. En principe ils ne pouvaient pas se tordre ou contorsionner comme ça. L’ex-conquistador ne sentait plus ses doigts depuis plusieurs jours, juste une masse de kératine. Et ça ne lui manquait pas ! 

Le blanchi devait lutter en permanence contre l’envie de suivre ses compagnons dans leur façon de vivre au jour sans se soucier du lendemain. À les voir, tout n’était que jeu et amusement. Pourtant ils restaient dans un pays en guerre, entourés d'hostiles. Il était paradoxal que le seul qui le suive à être un minimum responsable soit Hitatsu. 

L’hispanique avait abandonné ses tentatives de ne pas appeler le pégase par son prénom. Même Tao, il ne l'appelait plus le moricaud ou l’indien. Enfin presque plus. Ce sentiment de plénitude et d’euphorie était grisant après une vie de stress à être toujours sur le qui-vive. Même enfant dans les rues de la Corogne il n’avait pas eu cette insouciance. Il comprenait un peu mieux les derniers mois de la vie d’Alejandro, pourquoi le gamin s’était montré si détaché et débonnaire. 

Morales y vit au moins un avantage à tout ça : il n'avait plus à batailler avec Pedro ou Sancho. Les deux étalons étaient toujours motivés et pleins d'entrain pour quoique ce soit. Y compris pour du travail ou des corvées. Attention, ils n’étaient pas devenus parfaits, leurs défauts étaient toujours là : Pedro était toujours un râleur invétéré et Sancho un gourmand fini. Le duo était toujours un peu tire au flanc mais ce n’était plus la paire de feignants qui fuyait à la simple mention d’une tâche à faire.  

Avec cinq poney motivés et besogneux les tâches imaginées en début de journée furent accomplies en un tour de jarret. Que le vétéran manque d'idée de chose à faire, c'était un comble. C’est Tao qui rappela qu’on se rendait à une île et qu’il serait bon d’avoir une embarcation. Le plus limitatif était la seule lame de disponible. Les outils bricolés en pierre ou en bois étaient très frustres mais on fit avec.

Le soleil déclinait sur un radeau quand enfin le pégase natif revint au camp.

 

Note de l'auteur

Voici donc la suite du chapitre 21, au départ ces deux chapitre ne faisaient qu'un.

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